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La création offre la scène de la spiritualité – ce que j’appelle communication pascale. Jean Calvin en parlait comme du « théâtre de la gloire de Dieu ». La création est un acte d’amour de Dieu, elle est un espace de relations, elle est un état de paix et elle est bonne.
La création est un acte d’amour de Dieu
La phrase « Dieu est amour » est expression fondamentale de la spiritualité chrétienne et l’être de Dieu et indissociable de ses actes. La création est l’acte d’amour de Dieu dans son unité et sa totalité. Dieu fait de la place en lui, pour autre que lui-même. En créant, conservant et accomplissant ce qu’il crée en Jésus-Christ – et donc en « Pâques » –, Dieu manifeste qu’il est Père, Fils et Saint-Esprit.
Un ensemble de relations
Elle est un espace de relations et d’interdépendance. Toutes choses y sont en liens et en interactions les unes avec les autres. Le commandement d’amour met en lumière cette interdépendance de toutes choses, de toutes choses à Dieu et du lien que Dieu assume avec toutes choses en les créant. Dans la création de Dieu, l’être humain est appelé à jouir de toute chose, mais aussi à prendre soin de toutes choses.
La création est en paix
Lorsque un ensemble de relations est en paix, cela veut dire qu’il est arrivé à son état de complétion : Shalom ! Il n’y a plus de brisure dans les relations, il n’y a plus de conflits. La relation entre Dieu et sa création, entre les créatures elles-mêmes, est dans un état de plénitude – on pourrait aussi dire d’harmonie.
La création est bonne
Il s’agit là d’une affirmation axiologique fondatrice pour sa compréhension. Dans cet état accompli, la création est belle et désirable. Le mal, la souffrance, l’injustice, le mensonge, la mort, etc. en sont exclus. Rien de ce qui contredit la bonté de la création de Dieu n’a de place en son sein.
La scène d’un drame
Telle que nous la connaissons, la création est la scène d’un drame. Il s’agit du drame provoqué par ce qui la contredit : le péché. C’est le refus de la création comme acte d’amour de Dieu et le refus de l’amour de Dieu dans sa création. En se détournant de Dieu, l’être humain brise la paix, refuse la bonté de son acte.
Nous ne connaissons pas comme telle la création dans sa forme accomplie, telle que je viens d’en donner les contours. Nous ne la connaissons que comme la scène d’un drame. Ce drame trouve son dénouement dans la vie, l’histoire et la personne de Jésus-Christ.
C’est sur cette scène que nous sommes appelés à vivre la vie des enfants de Dieu. Elle le cadre de la spiritualité.
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Cette création est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Paternité 4.0 International.
- La thèse (I)
- La communication de Dieu (II)
- Cellui qui nomme (III)
- La “Spiritualité” comme lieu commun (IV)
- Le problème (V)
- Le cheminement (VI)
- L’approche (VII)
- Théories de la communication (VIII)
- Pâques comme récit (IX)
- Communication Pascale (X)
- Identité Narrative (XI)
- La vie des enfants de Dieu (XII)