L’Église est la communauté qui témoigne de la venue de Dieu dans le monde et de la manière dont il veut vivre avec nous. Mais si on me demandait quelle forme devrait avoir l’Église, ce sera plus difficile de répondre. Dans ce podcast je souhaite explorer avec d’autres notre regard, notre perception de cette Église qui arrive et de ce qui nous arrive lorsque que nous tentons d’avancer dans sa direction, de faire un pas en avant.
Dans ce quatrième épisode je pars à la rencontre d’un projet basé sur l’accueil de la petite enfance. On va parler de parentalité, de solidarité etd’une foi qui cherche ses mots. Nous nous mettons à l’écoute du témoignage de Catherine Novet, diacre au lieu d’accueil Arc en Ciel (Penthalaz, VD).
Cet épisode a été enregistré lors d’un échange à l’Arc en Ciel
Dans cette discussion nous avons évoqué de nombreux aspects d’une vie d’Eglise qui émerge aux marges de la réalité paroissiale. Catherine a particulièrement mis en évidence l’utilité des sondages, du fait de se renseigner sur son terrain, d’avoir une équipe pour accompagner le projet. En même temps, elle montre aussi l’importance que prend sa propre histoire, sa foi et sa formation, pour le développement de cette petite communauté dans le foyer de l’Arc en Ciel.
La parentalité comme terre pour découvrir l’évangile. Le lien entre dynamique familiale et vie de foi est relativement traditionnelle, mais se laisse découvrir à neuf dans le projet de Catherine. Les frontières entre vie privée, vie communautaire et solidarité deviennent poreuses dans ce qu’elle m’a présenté. J’ai particulièrement été frappé par le rôle que pourrait prendre la prière dans la vie de ce projet, en tout cas dans ces dernières étapes : parentalité, solidarité, intégration et vie de foi se partagent de manière discrète et simple, par-delà les frontières culturelles, linguistiques et d’appartenance religieuse.
En même temps, on voit aussi qu’il ne semble pas évident de dire la forme que prend la foi dans ce contexte : lorsque l’on veut se mettre à la suite d’un Jésus en marche, on s’encouble dans les mots et les représentations qui nous marquent. Mais s’agit-il de se défaire de ces mots et représentations ? Ou est-ce que l’on fantasme des barrières ? Quels sont les éléments dont on ne peut se dissocier ? Que reste-t-il à enseigner ?
Ces questions restent, mais je me réjouis du témoignage de Catherine, de cette vie qui pulse autour de l’Arc en Ciel, et je continue ma route vers cette Eglise qui arrive.
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