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L’Avent est un cheminement. Une fois dans l’année, mais pour toute la vie, dans l’attente que Dieu vienne et accomplisse ce qu’il a promis.
Où se trouve l’obscurité ? Nous avons tout pour nous en défaire : lampes, guirlandes et led à foison. Et pourtant, une ligne semble se maintenir, troublant les fronts de la lutte.
Lampes
Alan Wake
En écrivant mon article aujourd’hui, j’avais particulièrement à l’esprit le jeu Alan Wake, auquel j’avais joué sur Xbox 360, il y a maintenant déjà quelques années.
Je vous recommande de visionner ce petit bijou. ça se laisse suivre comme un film !
En texte
Depuis la dernière fois qu’on s’est vu, dans l’obscurité, je me suis fait une réflexion. En fait, il ne fait jamais nuit. Tant qu’on a des batteries.
Armement
Nos lampes nous permettent de faire fuir la moindre tache d’ombre. Un seul click et le combat est gagné.
Tout le long de l’année, les led dans nos vitrines et les lampadaires le long de nos rues, ou sur le bord de nos routes, sont une vigile quotidienne : un rempart contre la nuit.
Mais en décembre, chaque année, on assiste à quelque chose de spécial, comme un armement généralisé. Lorsque les nuits se rallongent, nos murs, nos fenêtres, nos portes, nos arbres et les haies de nos jardins se bardent d’instruments de combats. Chaque couleur criante supplémentaire est comme une munition rajoutée à un arsenal intarissable.
Et ça fait rêver. On est en sécurité : l’obscurité a perdu.
L’obscurité a perdu ?
Lutte onirique
On rêve.
Dans certains jeu vidéo (du style du survival horror), ton arme ou ta ressource la plus vitale est une lampe de poche.
Dans des mondes où règne l’obscurité, où des créatures monstrueuses te traquent et t’attendent dans le noir, ta plus grand angoisse sera de ne plus avoir assez de pile ou de batterie pour arriver au bout de ton chemin.
Au bout d’un moment tu comprends les mécaniques du jeu. Tu galères, mais tu arrives à finir les scènes d’action en vie, voire même avec de la réserve pour attaquer la suite et au bout d’un moment tu finis le jeu.
Mais en fait, quand tu joues à ces jeux, tu remarques que tu ne fais pas que de « jouer » (un en sens un peu trivial) : tu vis une histoire, souvent avec les codes littéraire du fantastique – ou alors plus spécifiquement, avec ceux de l’horreur. En général, la clef de ces genres, c’est que précisément tu ne sauras jamais tout : ni du protagoniste, ni du monde que tu arpentes, ni de ce qui s’est passé.
Il demeure toujours un de mystère et une ligne d’obscurité infranchissable. Par contre, le protagoniste – toi-même? – a été mis en lumière au fil de cette histoire. L’obscurité n’était pas où on l’attendait et le monstre que tu combattais, n’était pas celui qu’on pensait.
La fin de ces jeux laisse une note douce-amère, où tu ne sais pas vraiment ce que tu as réussi, ou même si tu as réussi…
L’histoire se raconte
Du coup, quand je regarde les guirlandes qui clignotent à tous les coins de rue, les lampes qui traversent l’obscurité de leur trait, je suis tenaillé par une question : que se passera-t-il quand il n’y aura plus de batterie?
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