GETI 2022 | Journal de bord #13

08.09.22

Voilà, la dernière journée arrivée : la clôture de l’assemblée et la fin du GETI. En écrivant ces lignes, je suis déjà en Suisse, dans le train en direction d’Yverdon.

Lors de la dernière session plénière de l’assemblée, les délégués ont voté l’adoption d’un certain nombre de textes, notamment les textes des prises de positions publiques du COE (Public Issues) qui ont fait l’objet de désaccords intenses le jour précédent1.

Lors de cette dernière séance, je crois avoir pris conscience du caractère proprement immense et fou de ce que le COE essaie d’accomplir : permettre à l’Eglise de dire quelque chose au sujet de réalité qui divisent, et de le faire non pas à partir d’un magistère, mais au-travers d’un processus démocratique et inclusif, représentant la diversité des communautés chrétiennes dans le monde.

Les dernières décisions de l’assemblée

Ce qui rend ce projet complètement insensé c’est : (i) le nombre de personnes sollicitées dans le processus de prises de décision; (ii) la diversité inouïe des groupes représentés (diversité culturelle, linguistique, ethnique, générationnelle, etc.); (iii) la présence de groupes en conflit direct au sein de l’assemblée; (iv) la longueur et la substantialité des affirmations et textes de position proposées; (v) la volonté de permettre aux délégué-e-s de chaque église membre d’exprimer leur position, de communiquer leurs propositions de modifications, etc.

Et le plus fou, c’est que d’une manière complètement improbable, ça avance. Le résultat n’est pas éclatant, ou même glorieux. Mais en pensant à la manière dont les réclamations des jeunes générations ont finalement pu être intégrées dans les documents finaux, ou à la manière dont l’assemblée à décider de manifester publiquement son désaccord interne quant au fait de qualifier l’Etat d’Israël comme « Etat d’Apartheid« , j’ai la conviction qu’il vaut la peine de continuer à essayer : tenir ensemble, dans notre pèlerinage commun à la suite de Jésus-Christ, dans l’écoute commune de sa vie et de sa parole, en vivant du commandement d’amour qu’il nous a laissé.

Les alternatives possibles (le magistère ou l’éclatement) ne me semblent pas prometteuses. Et l’amour que nous avons vécu entre nous, au sein du GETI, dans une bulle sécurisée par rapport aux conflits de l’assemblée, me porte d’autant plus à continuer à essayer cette voie. Ma prière est que nous, les participant-e-s au GETI 2022, puissions porter cet amour plus loin, à tout le monde et pas uniquement au cercle de celles et ceux qui nous sont proches.

Des membres du groupe 6 du GETI

‘Ofa fungani e Me’a’ofa ‘ae ‘otua ; Tau Laka pe ki mu’a Fiefia ‘ia Ka la i si

The embrace of God is given to us; Together in Christ we move

Dieu nous ouvre ses bras; Ensemble et dans le Christ, nous avançons

Together in Christ we move, Winston Halapua, Fiji

Beautiful People

Voici Ankur Thakor

🇮🇳 Il vient d’Inde et étudie actuellement à l’instut Œcuménique de Bossey.

🎓 Il étudie à Bossey pour se former en théologie Œcuménique et développer l’oecumenisme dans le contexte indien, où les relations entre communautés chrétiennes sont compliquées.

✝️ Il vient à l’assemblée du COE / GETI pour apprendre et renforcer son ministère œcuménique. Pour lui Jésus est un héros, une figure modèle, notamment sur le plan de la transformation sociale. S’accrocher à la vérité est une chose importante pour lui.


Cette création est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Paternité 4.0 International.

  1. Il s’agissait de textes portant sur la construction de la paix au niveau international, la crise climatique, la guerre en Ukraine et la paix dans le Moyen-Orient[]

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