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L’Eglise qui arrive #2 | Un terreau à soigner

L’Église est la communauté qui témoigne de la venue de Dieu dans le monde et de la manière dont il veut vivre avec nous. Mais si on me demandait quelle forme devrait avoir l’Église, ce sera plus difficile de répondre. Dans ce podcast je souhaite explorer avec d’autres notre regard, notre perception de cette Église qui arrive et de ce qui nous arrive lorsque que nous tentons d’avancer dans sa direction, de faire un pas en avant.


Dans cet épisode nous sommes partis du témoignage de Jacques-Etienne Deppierraz, pasteur dans la paroisse du Coeur de La Côte. Nous y parlons d’un ministère qui correspond plus à la situation du jardinier qu’à celle du pionnier. La discussion met notamment en question la manière dont l’Église professionnalise son activité et les images qu’on utilise pour se représenter le travail en Eglise

Cet épisode a été enregistré lors d’une discussion à quatre, dans la cure de Perroy.

Ep. 2 – Soigner le Terreau

Préparer le terrain, soigner le terreau. L’agriculture doit faire avec le rythmes des saisons et de la météo, accompagne une dynamique de vie qui la dépasse, sans jamais pouvoir la maîtriser complètement. Le soins du jardin exige de la patience, de la stabilité et une certaine durée. Il est en grande partie invisible. C’est ce que j’entends dans le témoignage de Jacques-Etienne.

Ce type de conception du ministère met en question notre rapport à la visibilité en Église, surtout au moment où nous souhaitons générer de la visibilité et la maîtriser. D’un certain point de vue, les projets innovants peuvent être compris comme des interventions où nous changeons le jardin : l’introduction d’une nouvelle espèce, l’élargissement de l’espace, l’utilisation de nouvelles techniques pour labourer le sol. Dans quelle mesure ces projets sont-ils au service d’une dynamique de vie qui reste en grande partie invisible et non au service de la visibilité de l’agriculteur ? 

Plus généralement, cela pose la question de notre manière de comprendre le rôle des professionnels en Église. Comme témoins de l’Évangile, de quoi sommes-nous responsables ? Comme professionnels, comme communautés, comme bénévoles, comme membres du corps du Christ ? L’image de l’agriculteur est-elle la bonne pour parler des professionnels ? Ou bien faudrait-il plutôt parler du coach – celui qui encadre l’équipe – ou encore du pionnier – celui qui explore de nouveau territoire ? Ces images renvoient à un ébranlement des points de repères : nous n’avons plus de certitudes sur la manière dont nous avons organisé notre travail en Église. Nous explorons et imaginons ! 

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